jeudi 30 octobre 2008

2ème jour...

Deuxième jour, et malgré s’être couchés tard la veille, l’ensemble de la délégation s’est levée de bonne heure pour aller… faire du sport. Entre course à pied en bord de mer ou fitness au sein de l’hôtel, nous nous sommes tous motivés à 200% pour cette journée attendue mais probablement crainte également.

Après un petit déj’ copieux, nous nous retrouvons pour finaliser les quelques premiers cours prévus le vendredi, samedi et dimanche qui sont pour nous des journées très complètes. Dès lundi ce sera beaucoup plus facile car nous aurons chaque jour plusieurs heures pour finaliser les sessions.

Dès 17h nous sommes partis de l’hôtel pour être distribués dans les différentes stations qui nous accueillerons pour quelques heures.  Le voyage s’avère plus long que prévu et le temps de s’arrêter dans les stations les minutes défilent et il est passé 20h lorsque les personnes étant le plus éloignées de l’hôtel atteignent leur station. 

C’est à ce moment que nous sommes réellement confrontés à la population libanaise et surtout à la grande famille de la Croix Rouge Libanaise. Je ne peux que parler de mon expérience personnelle à la station de Baabda mais apparemment ce que j’ai vécu hier soir est ressenti par tous et nous avons tous vécu un moment inoubliable.

Il faut savoir que les personnes qui travaillent à la Croix Rouge Libanaise sont en grand majorité des volontaires qui travaillent ou étudient en plus de leurs gardes. A mon arrivée, je suis superbement accueilli par l’équipe de la nuit, on me présente la centrale, la salle de soins et différents modèles d’ambulances. Cette nuit là, il y aura 3 équipes (la station est fermée la journée).

La soirée passe gentiment, il y a de nouveaux visages qui apparaissent et d’autres qui disparaissent. Les secouristes viennent sur leurs congés pour dire bonjour, aider l’équipe ou faire des interventions si besoin. Il faut savoir que la majorité des interventions planifiables se font la soirée ou nuit car le nombre d’ambulances disponibles la journée est fortement  diminué donc elles sont réservées aux urgences.

Pour ma part, j’ai eu la chance de faire deux missions (stables) qui changent de mon quotidien. L’une pour un retour à domicile (6 étages sur la civière dans une cage d’escaliers sans lumière sur la moitié du parcours) et la seconde pour un soin à domicile. Ici, c’est le secouriste qui remplace nos soins à domicile et je vous jure qu’ils font un magnifique travail.

Après ces deux missions et beaucoup de discussions, on m’a projeté un petit film amateur (mais très bien fait) qui décrit en 14 minutes, la vie des personnes de la station de Baabda. Après cela, session diaporama de la guerre de juillet 2006 pour commencer. On sent l’émotion dans la station et même moi qui n’ai pas vécu cette aventure j’ai des frissons et parfois un myocarde qui se crispe la moindre…  Ensuite, c’est un peu plus joyeux avec projection des différents moments de la vie libanaise (mariage, exercice à la station, ski, etc…).

Il est 2h du mat’ lorsque je rentre à l’hôtel, fatigué mais la tête pleine de magnifiques souvenirs. Le trajet a été à nouveau encore plus long mais cette fois non par les embouteillages mais par la bonne volonté de notre chauffeur qui s’est soudainement transformé en guide.

Un immense merci à toutes les personnes de Baabda (et également des autres stations) pour l’accueil chaleureux et sincère.

Grem’s

PS : Désolé pour ceux qui n’aiment pas lire, mais il est très difficile de résumer nos expériences alors courage et j’espère que vous saurez prendre le temps de nous lire !

mercredi 29 octobre 2008

Arrivee a Beirut

Rendez-vous hier matin pour dire au revoir a la grisaille de Geneve (desolee mais pas d'accent sur les claviers arabes!!). Apres avoir enregistre nos 256 kilos de bagages, ce qui a pris passablement plus de temps a faire qu'a dire, en route direction le controle securite, ou Cedric manque de peu de nous faire tous arreter en sortant son appareil photo! Un "NON MONSIEUR!!" tonitruant est sorti simultanemment de la bouche de tous les agents presents!!! Un vol sans probleme au-dessus des nuages, et les dernieres lueurs du jour nous offrent encore une impressionnante arrivee sur Beyrouth. Les temps des formalites, et la nuit a enveloppe la ville de son obscurite. Mais le soleil brille dans le coeur de ceux qui se retrouvent: Fadi et Nabih nous attendent a l'aeroport, Rachelle nous gratifie d'un magnifique sourire a l'hotel. (magnifique est d'ailleurs un adjectif qui s'applique parfaitement a l'hotel en question...). Premieres visions du Liban donc de nuit, nous sommes dans le quartier de Hamra, proche de la mer, ou les hotels de luxe cotoient les ruines de batiments detruits, ou les imondices sur les trottoirs laissent soudainement place aux paves rutilants, ou les check points avec des gardes armes nous rappellent la fragilite d'un pays a l'histoire complexe.
Apres avoir tourne dans ces quelques rues, sur les pas egares de Rachelle a la recherche d'un restaurant typique (les informations recueillies aupres des differents passants nous emmenant tour a tour dans la rue 51, le rue 69, la rue Hussein et je n'ai pas encore assimile tous les noms!!). Cette promenade a eu l'avantage d'ouvrir mon appetit, et c'est avec enthousiasme que j'ai vu apparaitre sur la table les differents plats contenant ces merveilles culinaires dont je me rejouis depuis plusieurs semaines!!!

Longue journee, et, suivant les conseils d'Olivier de se menager pour le marathon qui nous attend, nous allons nous coucher, personnellement satisfaite de ce premier contact avec le Moyen-Orient, avec ce Liban qui nous attend, et qui nous promet un sejour riche d'experiences, d'echanges et de decouvertes.


Marie-H.

jeudi 23 octobre 2008

Module trauma...bientôt la première!

Eh oui le module trauma approche à grands pas, départ mardi !! Les tours de chauffe, les réunions, les répétitions, plus ou moins sérieuses, le tout déjà en anglais, s’il vous plaît !!
Personnellement c’est surtout mon ordinateur et ma tête qui ont chauffé…Aie, pas évident de préparer des cours pour la première fois… et considérant que Florian est passé avant nous, on sait que la barre a été placée bien haut !! Mais cette sensation, qu’on nomme tour à tour, angoisse, stress, appréhension, se laisse submerger par un sentiment de réjouissance. Oui nous nous réjouissons tous, de faire enfin connaissance avec ce Liban dont nous avons l’impression qu’il fait déjà partie de nos vies. Non seulement de par l’implication dont nous nous targuons dans la réalisation de ce projet, mais surtout grâce aux récits enthousiastes de Béatrice et Florian. Depuis juillet, ils partagent avec nous de façon dithyrambique leur expérience là-bas, l’illustrant de photos et d’anecdotes en tout genre. Alors oui, nous nous réjouissons de rencontrer enfin Rachelle, Nabih et les autres, de découvrir l’hospitalité qu’ils nous réservent, d’être conquis par le don d’eux-mêmes dans cette vocation de venir en aide aux autres, de partager tous ces riches moments d’échanges avec eux, de goûter aux délices de la cuisine libanaise (surtout le foie cru J).
Eh oui, départ dans cinq jours, alors je m’en vais continuer ma préparation : annoter mes présentations, changer encore une ou deux situations, m’entraîner à donner mes cours (avec mes chats comme tout public), finaliser les descriptifs de cours, évaluer le temps nécessaire pour les ateliers, vérifier la concordance de mon enseignement et des questions de l’examen et travailler la prononciation anglaise (comment on dit déjà ? pre-lim-i-nar-y ? c’est ça ?). Eh bien on arrive au bout des préliminaires, vivement la grande aventure du Liban !!!


Marie-H.