mardi 19 août 2008

Module trauma … avant première !

Pas le temps de mollir, le module médical encore tiède que voilà les premiers tours de chauffe pour le module trauma ! Le casting est cette fois plus … féminin.
Zut, j’étais pas dans le bon wagon (chambre 702 pour les initiées).



L’équipe :
  • Les chefs : Olivier & Béa
  • Le pédago : Laurent Jampen
  • Les instructeurs : Sandrine Richli, Marie-Hélène Imfeld, Cédric Gremion
  • Guest star : Lionnel Dumont (faites chauffer le Hard Rock Cafe)

Et cette fois de gros efforts sont mis pour la bande son et le doublage en anglais… promis !
A ce propos j'ai trouvé bien tardivement ce site qui m'aurait bien aidé pour développer mes compétences dans le domaine. Faut dire qu'avec des profs comme ça et des mots si ... évocateurs on doit apprendre sûrement très vite.





Un peu de verdure...ça détend !


Combins sur son lit de pâquerettes

Florian

samedi 16 août 2008

Professionnels vs volontaires... quelles différences ?

Après réflexion toujours pas de réponses...

dimanche 3 août 2008

Miracle de la vie.

Évaluation des participants, notions de pédagogie, présentation de leçon par les participants, fin de cours, accolades et au revoir, pas le temps de chaumer ni de métaboliser tant de moment fort que déjà au travail pour rédiger le rapport de mission. En ce qui me concerne il s’agit plus d’une aide par ma présence physique car je suis franchement lessivé. Entre la fin de l’année scolaire à Genève, la préparation de la rentrée du 25 août et le travail lié à ce projet j’ai atteint mes limites. Mais comment se plaindre quand on voit du rythme de vie des participants Libanais de la Croix-Rouge ! Travail la journée, de 18h00 à 23h00 les cours, puis de 23h30 à parfois 3h00 du matin faut encore sortir les Suisses ! Ou trouvent-ils cette énergie ? Mon hypothèse (à 2000 Livres Libanaises) : Tout ces volontaires, unis autour de valeurs humanistes que son les sept principes de la Croix-Rouge, ont une énergie à la hauteur de l’instabilité politique de la région. C’est pourtant paradoxal de mettre autant d’espoir dans un projet comme celui-ci sachant qu’une simple querelle entre familles (clan) peut mettre le feu à la région en 1h00. Pour illustrer ces propos, l’expression « amis à midi ennemi à minuit » (et inversement) à été évoquée plusieurs reprises par nos amis Libanais. Une anecdote renforce encore cette labilité régionale. Après le conflit de 2006, 12h00 après la fin des hostilités, des protagonistes de deux entités opposées travaillaient ensemble à replanter des fleures sur le bord des routes et autre mobilier urbains !
Alors d’ou vient cette énergie ? Peut – être simplement le miracle de la vie. Notre évolution nous à plus armé contre le manque que face à l’abondance. L’illustration physiologique de ce constat est notre adaptation plus efficace au jeune qu’à l’excès. La théorie de Darwin s’applique aussi pour un pays en conflit ou les jeunes transforment l’absence d’un avenir serein en envie de créer pour survivre, pour donner du sens à la vie face à l’absurdité de la guerre.

Encore une bonne leçon pour moi qui parfois fait des petites crisettes identitaires alors qu’on vit dans un pays ou la réalité de la guerre s’apprend au travers de livre d’histoire !

Un autre miracle me touche. Moi qui vit dans la ville d’Henry Dunant, les principes de la Croix Rouge sonne un peu creux, comme tant de déclaration sans substance ni effets. Mais ces 10 jours de cours avec des participants de religions différentes, dans un contexte de conflit entre quartier d’obédiences différentes à Tripoli (si j’ai bien compris entre Sunnites et Chiite) , voir cohabiter une classe constituée, je crois car sujet un peu difficile à aborder, de Chrétien Orthodoxes, Maronites, de Musulmans Chiite, Sunnites donne un autre sens à ces principes que sont l’impartialité et la neutralité !
L’atmosphère détendue et bonne enfant nous fait oublier ces réalités et prouve, si besoin était, ce sens de l’abnégation au bénéfice de valeurs humanistes partagées de tous.

Soirée de clôture du premier module … Emotions !

Le dernier soir de notre séjour nous sommes tous invités à un repas avec le comité médical et les différents partenaires impliqués dans ce projet. Comme à l’accoutumée, un repas Libanais où l’abondance de plat rend impossible l’identification de la couleur de la nappe.
J’ai envie de témoigner ma gratitude à Nabih, Rachelle, Jo pour ce qu’on vient de vivre… mais les mots me manquent. Alors je m’oriente vers les âneries habituelles, pour ventiler ces émotions. N’ayant aucune chance face aux charmes désarmants de nos hôtes Libanaises, je me lance dans une séance de drague ridicule, qui nous amuse beaucoup, avec comme résultat connu d’avance, la certitude de noyer tout ça dans l’Arak et le minibar de ma chambre d’hôtel (Pour les initiés chambre 702 ;-) ).
Puis vient le moment fort des remerciements. Comme si ce repas ne suffisait pas, le comité médical, Nabih et Rachelle, nous remettent un présent qui cristallise une fois encore la gratitude et l’hospitalité Libanaises. Un rectangle de verre (ou de cristal ?) avec la Croix Rouge , un autre symbole d’abnégation pour les secouristes de confession musulmane, avec comme inscription : en reconnaissance du travail fournit pour la Croix-Rouge Libanaise.

Pour moi, qui suis en permanence à la recherche de reconnaissance de la profession d’ambulancier, recevoir un tel présent me touche énormément. Je retiens mes larmes…
Tout mon investissement quotidien depuis bientôt 20 ans , ici à Genève, pour anoblir notre profession, pour faire reconnaître le travail des secouristes volontaires (Samaritains, Sauvetage sur le Lac, etc) au travers des associations professionnelles, des cours comme le PHTLS, l’AMLS, l’école d’ambulanciers, des interventions en ambulances ou en bateau de sauvetage, des soins prodigués aux patients… Toute ça se fige, instantanément, dans ce rectangle. Comment exprimer ça à nos hôtes ? J’opte pour un silence coupable bien catholique.


En effet maintenant un sentiment de culpabilité m’envahis, tant je sais que j’aurais apporté plus à ce projet, mais faute de temps nous avons fait notre maximum.

Socrate et la Maïeutique.

Sur le chemin du retour, sur une route qui serpente jusqu’à la mer, avec une vue splendide sur la baie de Jounieh, Nabih questionne sur la suite du projet. Je comprends pourquoi sont surnom de secouriste est Socrate tant il excelle dans l’art du questionnement. Reformuler 4 fois la même question différemment pour feindre que la réponse a un quelconque intérêt, tout ça avec un calme sidérant, démontre sa clairvoyance sans quoi ce projet ne serait rien. Que tes questions suffisent à apporter une réponse satisfaisante à toutes tes interrogations quand à la  suite de ce projet !

Aéroport et vol de retour

Une fois encore, Olivier fait une démonstration de l’efficacité du réseau tissé pour mener à bien ce projet. Avec pas loin de 100 kg de sur poids (nous sommes limités à 20 kg par personnes, mon sac en fait déjà 32 kg), les quelques coup de fil ont permis d’avoir une partie à l’œil. Merci Olivier pour cette capacité incroyable à créer des liens entre tout les partenaires de ce projet, et d’insuffler ton idéal.

Après le module 1 la mission place au Module 2 … le retour !

Ce blog relate qu'une infime partie de ce projet. Les différents partenaires sont impliqués pour 3 ans . Un module sur la gestion d'incident avec multiples victimes ( Mass Casualties Incidents ) est prévu courant septembre puis place au module 2 sur la prise en charge des traumatisés.
Tout mes vœux de réussite pour la suite.

Etant donné que l'image parle mieux que l'écrit (particulièrement dans mon cas) un petit film qui retrace notre épopée.

Florian